Appel à communications – 2ᵉ Journée
 d’études sur « Le métier de l’architecte au XVIIIᵉ siècle » – Université de Poitiers, 8 mars 2018

Échéance

31 janvier 2018

En 2017, le GHAMU et les universités de Nanterre, de Montréal et de Poitiers ont initié un cycle de réflexions sur Le métier de l’architecte au XVIIIᵉ siècle. Fruit de la collaboration internationale entre les laboratoires de recherche HAR, CRIHN et CRIHAM, trois tables rondes et une journée d’études ont constitué un premier aperçu de la complexité des questionnements dès lors que l’on s’interroge sur la vie et la profession des architectes sous l’Ancien Régime. Dans un souci de clarification, nous avons choisi d’évoquer par séance une thématique liée à la réception de l’œuvre ou à une facette du métier : La monographie d’architecte, sujet dépassé ou nouvelles perspectives méthodologiques ? — L’architecte sur le terrain : de l’agence au chantier, entre hommes de l’art et techniciens — La carrière de l’architecte : stratégies, alliances, réseaux, publicité, fonctions. La journée d’études a offert un bilan de ces riches échanges. Plus globalement, nous avons souhaité dépasser les clivages traditionnels sur lesquels se fonde l’historiographie française depuis le XIXᵉ siècle. Sans nier ni l’apport d’une approche monographique des grandes figures, ni celui d’une histoire des édifices, il nous semble plus légitime en l’état actuel de la recherche de nous rapprocher d’une histoire centrale, s’intéressant au processus architectural dans son acception la plus large possible, sans se focaliser sur la figure dépassée/obsolète de l’architecte démiurge. La récente exposition « Dessiner pour bâtir, Le métier d’architecte au XVIIᵉ siècle »1 traduit cette nouvelle tendance comme en témoignent les trois thèmes autour desquels les auteurs ont décliné leur propos : Le métier, être architecte — Le dessin, Expression du projet — Le chantier. A pied d’œuvre.

Dans un renversement de perspectives et de focales, la nouvelle journée d’études a pour ambition de faire surgir des dominantes à partir d’une source spécifique ou d’un corpus de sources. L’archive sera donc le fil conducteur des réflexions, car les documents de première main donnent la possibilité de s’affranchir de l’omnipotence des œuvres à valeur inaugurale pour discourir sur une production à plus large spectre. L’univers professionnel de l’architecte et son activité de terrain pourront être analysés ici de manière usuelle, mais sa culture et ses savoirs intellectuels devront également faire l’objet d’une mise en abyme dans la fabrique d’une nouvelle vision de l’artiste. Les propositions pourront aussi s’appuyer sur des sources plus inhabituelles, mais qui étaient essentielles au XVIIIᵉ siècle. De récentes études 2 ont ainsi démontré le rôle de catalyseur des articles de presse ou des parutions de monographies d’édifice dans la promotion de l’architecte sous l’Ancien Régime. La notion de fonction, de rôle du document mérite à cet égard une attention particulière car l’intention et la vocation initiales peuvent être distinctes de l’usage et de la finalité que le temps a assigné à l’écrit.

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  1.  A. Gady, A. Cojannot, Dessiner pour bâtir, Le métier d’architecte au XVIIᵉ siècle, Exposition : Paris, Archives nationales, 13 déc. 2017 – 12 mars 2018.
  2.  D. Massounie, « La monographie d’édifice, nouvel outil de promotion de l’architecte dans la seconde moitié du XVIIIᵉ siècle », Chalgrin et son temps, Architectes et architecture de l’Ancien Régime à la Révolution, éd. par B. Baudez et D. Massounie, Bordeaux : William Blake & Co, 2016, p. 209-221 ; N. Sarrabezzoles, « L’actualité architecturale dans la presse française (1750-1794) », Les périodiques d’architecture, XVIIIᵉ-XXᵉ siècle, Recherche d’une méthode critique d’analyse, éd. par J.-M. Leniaud et B. Bouvier, Paris : Ecole des Chartes, 2001, p. 19-38.