Appel à communications : « Marges et interstices en histoire de l’architecture (XVIIIᵉ – XXIᵉ siècles) »

Échéance

Avant le 20 octobre 2017

Le comité de sélection se réunira à la fin du mois d’octobre.

Modalités

Les propositions de communication (résumés de 1500 signes précisant le titre de l’intervention et les principaux éléments d’argumentaire qui seront accompagnés d’un court curriculum vitae) sont à envoyer par mail à l’adresse archimarges@gmail.com.

Le laboratoire InTRu lance aux jeunes chercheurs en histoire de l’architecture (doctorants, post-doctorants…) un appel à contributions pour une journée d’étude intitulée Marges et interstices en histoire de l’architecture (XVIIIe-XXIe siècles) : Questionner les limites historiographiques qui aura lieu à l’université de Tours le 5 février 2018.

Argumentaire

En 2016, au moment où s’achevait le programme de recherche « Écrire l’histoire depuis les marges » codirigé par les universités Sorbonne-Nouvelle, Paris-XIII et Paris-Sorbonne, le sujet de concours du CAPES et de l’Agrégation d’histoire-géographie portait sur « la France des marges », tandis qu’était soutenue une thèse sur travaux intitulée Ecrire l’histoire de l’art de la marge : trois événements parmi d’autres qui consacrent l’actualité de cette problématique interdisciplinaire. Au sein de notre champ disciplinaire, la question de la marge a déjà été traitée par Yves Pauwels dans son ouvrage Aux marges de la règle. Essai sur les ordres d’architecture à la Renaissance (Mardaga, 2008), en tant qu’espace symbolique séparant la règle canonique de l’imagination contextuelle. Les travaux et réflexions en cours nous incitent à envisager ce champ d’investigation du point de vue de l’histoire de l’architecture moderne et contemporaine en prêtant, notamment, attention aux interstices historiographiques, méthodologiques et programmatiques investis ces dernières années par de jeunes chercheurs.

De nouvelles approches proposent, par exemple, de décentrer le regard en s’intéressant, non à l’architecture produite sous le contrôle des institutions officielles, mais à celle dues à des acteurs que l’on considérait, récemment encore, comme étant de second ordre. Ainsi, s’intéresser aux marges disciplinaires contribuerait à produire une histoire de l’architecture qui ne soit pas uniquement une histoire des architectes, une histoire des institutions, une histoire des politiques ou une histoire des emblèmes.

La notion de marge, par sa nature, est polysémique et diffuse. Ce faisant, porter attention à des objets considérés comme marginaux – temporairement ou de façon pérenne – conduit naturellement à initier des recherches en parallèle de l’historiographie classique. Il semble ainsi nécessaire de dépasser la seule interrogation d’un sujet par ses sources, en tentant de comprendre les mécanismes qui ont fait de cet objet un sujet à part, marginal par nature ou marginalisé par l’historiographie.

Revenus des usuelles analyses du chef-d’œuvre, de l’innovation ou encore de l’attributionnisme, les jeunes chercheurs, suivant l’exemple de leurs devanciers, n’ont-ils pas été amenés à renouveler les objets de leurs études ? Après avoir complété notre lecture du bâti existant en intégrant les sources archivistiques, reste-t-il des sources marginales pour la discipline ? Après avoir intégré dans notre réflexion le champ des marges géographiques et territoriales, quelles nouvelles frontières s’offrent à nous ?

Cette journée d’étude offrira l’occasion de savoir quelles recherches, hypothèses ou méthodes, les intervenants ont eu à dépasser pour réussir à pleinement cerner leur objet d’étude. En outre, elle concourra à définir les écarts, tolérés, voire concédés, entre une histoire des architectures moderne et contemporaine, que l’on pourrait qualifier de dominante, et celle d’une histoire à faire.

Durant cette journée, dans la ligne de formation du laboratoire interdisciplinaire InTRu, nous souhaitons mettre en avant les travaux de jeunes chercheurs en histoire de l’architecture et d’autres disciplines qui interrogent par des chemins méthodologiques différents l’acte de bâtir ou de penser l’architecture.

Axes privilégiés

  • Programmes architecturaux déconsidérés par l’historiographie ou nouveaux programmes
  • Sources atypiques ou inusitées
  • Questionnement de la notion de « marge » (définition, statut, périodicité, géographie) dans le champ disciplinaire de l’histoire de l’architecture entre les XVIIIe et XXIe siècles.

Comité de sélection

Hervé Doucet, MCF en histoire de l’art contemporain (université de Strasbourg).
Audrey Jeanroy, maître-assistant associé HCA (ENSA Lyon).
Guy Lambert, maître-assistant HCA (ENSA Paris-Belleville).
Olivier Liardet, chargé d’études documentaires (Conservation régionale MH – DRAC Hauts-de-France).
Christophe Morin, MCF en histoire de l’art moderne (université de Tours).
Olivier Prisset, doctorant en histoire de l’art contemporain (université de Tours).
Caroline Soppelsa, chercheur post-doc (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris).
Géraldine Texier-Rideau, maître-assistant HCA (ENSA Clermont-Ferrand).

Comité d’organisation

Audrey Jeanroy, Olivier Prisset et Caroline Soppelsa.