Loin de la figure du génie d’exception, cet ouvrage analyse la professionnalisation de l’ingénieur comme reposant sur de multiples interactions avec d’autres porteurs de savoirs au gré de mobilités tant sociales que géographiques. En lien avec la question d’histoire moderne des concours du CAPES et de l’agrégation, il examine des itinéraires d’ingénieurs à travers les formations, les configurations nationales, les conditions d’exercice du métier et la mise en œuvre des savoirs.

« Mobilités d’ingénieurs en Europe, XVe-XVIIIe siècle »

Stéphane Blond, Liliane Hilaire-Pérez et Michèle Virol (dir.)

Avec le soutien de : ICT (EA 337), IDHE.S (UMR 8533), Centre Alexandre-Koyré (UMR 8560), GHRis (EA 3831), SPHERE (UMR 7219).

2017

Le but de cet ouvrage est de rendre hommage à Hélène Vérin dont les travaux sur les ingénieurs ont joué un rôle majeur dans la compréhension de l’intelligence technique à l’époque moderne. L’enjeu est de présenter des recherches nouvelles qui approfondissent cette thématique en suivant un fil : loin de la figure du génie d’exception, il s’agit d’analyser la professionnalisation de l’ingénieur comme reposant à la fois sur de multiples interactions avec d’autres porteurs de savoirs au gré de mobilités tant sociales que géographiques, qu’il s’agisse des pérégrinations justifiées par les demandes princières et les recherches de patronage, de la construction d’un habitus professionnel du voyage ou encore de transferts de modèles éducatifs. Cela suppose de considérer les lieux de savoir tels que les chantiers, les mines, les arsenaux, les jardins princiers comme des trading zones. Si l’histoire des savoirs, des méthodes et des instruments de travail des ingénieurs a fait l’objet de nombreuses études, les parcours de ces hommes de terrain restent largement méconnus. Pour chaque ingénieur, l’inscription dans un modèle dominant de clientélisme, de validation des compétences, de rétribution des travaux, de mise en scène de ses savoirs est à mettre en évidence. En lien avec la question d’histoire moderne des concours du CAPES et de l’Agrégation, les auteurs proposent donc d’examiner des itinéraires d’ingénieurs, à travers les formations, les configurations nationales, les conditions d’exercice du métier et la mise en œuvre des savoirs.
Sommaire :
  • Figures d’ingénieurs : des identités mobiles et multiples
  • Les savoirs des ingénieurs : une « intelligence collective » ?
  • Institutionnaliser les ingénieurs : missions et formations

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