Visite du Ghamu à l’exposition « Le voyage en images de Carmontelle », le vendredi 25 avril 2008

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Rendez-vous à 16 heures, devant les Écuries du Domaine de Sceaux – Musée de l’Ile-de-France.
La visite sera suivie d’un pot amical inscription à contact@ghamu.org.

Accès :
Musée de l’Ile-de-France, Château de Sceaux, 92 330 Sceaux
En voiture : 20 mn de la porte d’Orléans, N20, parking sur l’esplanade
En bus : lignes n° 192 et 197, arrêt : parc de Sceaux
Par le RER B : stations de Bourg-la-Reine, Sceaux ou Parc de Sceaux


L’exposition « Le voyage en images de Carmontelle » se propose de découvrir un exceptionnel dessin panoramique, oeuvre du peintre Louis Carrogis (1717-1806), dit Carmontelle, représentant des paysages d’Île-de-France imaginés au cours d’une promenade virtuelle au travers des quatre saisons.

Rappelons que Carmontelle est le créateur des jardins du parc Monceau.


Extraits du Communiqué de presse

Du 18 avril au 18 août 2008, le Conseil général des Hauts-de-Seine invite le public à découvrir l’exposition « Le voyage en images de Carmontelle, divertissements et paysages au siècle des Lumières»

Cette présentation inédite de 120 œuvres exceptionnelles abrite notamment :

 un transparent exceptionnel de 42 mètres de long, réalisé par Carmontelle, représentant des paysages d’Ile-de-France imaginés aux 4 saisons, l’un des trois plus longs au monde (avec le Musée Condé à Chantilly et le Getty Museum aux Etats-Unis) et le mieux conservé,

 près de 80 dessins provenant des collections du musée, illustrant les thèmes évoqués dans le transparent et pour la plupart inédits,

 8 costumes rappelant ceux des personnages illustrés dans le transparent,

 20 dessins et aquarelles inédits réalisés par Carmontelle et représentant les princes d’Orléans ainsi que les lieux fréquentés par l’artiste,

 une sélection, également inédite, d’appareils d’optiques en vogue au XVIIIe, illustrée par de nombreux objets.

L’exposition se déroule sur les 2 étages des Ecuries du Domaine de Sceaux, ainsi qu’au rez-de-chaussée de l’aile Est. Elle se prolonge dans le château, dans la galerie Nord du 1er étage et dans le salon attenant, orné de remarquables boiseries du XVIIIe. Provenant du pavillon de Mademoiselle Guimard, célèbre danseuse française du XVIIIe, elles ont été spécialement dégagées pour l’occasion. L’exposition s’articule autour d’un parcours composé de 4 parties :

1. Carmontelle, sa vie, son œuvre, son époque

2. Le transparent de Carmontelle

3. Les grands thèmes abordés dans le transparent

4. Les divertissements optiques en vogue au XVIIIe siècle

La scénographie s’inspire des perspectives des théâtres d’optique du XVIIIe siècle. Elle évoque l’atmosphère élégante des cabinets de curiosités de la fin du XVIIIe et présente de manière didactique et ludique les divertissements optiques en vogue à l’époque.


Le Transparent de Carmontelle au Musée de l’Ile-de-France

Un manuscrit de Carmontelle, daté de l’an III (1794-1795), intitulé Mémoire sur les tableaux transparents du citoyen Carmontelle l’an IIIe de la Liberté, conservé à la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art à Paris, explique les différentes étapes de la fabrication des transparents :

« Ces tableaux sont peints sur une bande de papier de Chine ou de papier vélin de la hauteur d’environ 15 pouces et de la longueur de 80 à 180 pieds selon la quantité d’objets successifs qu’on veut représenter, et cette bande de papier est bordée par le haut et par le bas d’un galon noir qui l’empêche de se déchirer.[…] Pour que les objets peints sur cette bande de papier passent successivement, elle est montée sur deux rouleaux de bois renfermés dans une boîte noircie et placés à ses extrémités. Cette boîte a deux ouvertures d’environ 26 pouces où sont deux portes qui se relèvent pour laisser passer la lumière du jour au travers du papier peint. A l’axe de ces rouleaux on adapte une manivelle qui fait tourner un des rouleaux sur lequel se replie toute la bande de papier qui enveloppe l’autre rouleau qui, tournant aussi, fait passer successivement tous les objets peints sur ce papier ».

À son entrée au musée, en 1982, l’œuvre était montée sur deux rouleaux verticaux de bois, placés aux extrémités d’une boîte parallélépipédique en chêne. La boîte, qui est ancienne, sans être d’origine, est munie de deux ouvertures amovibles pour laisser passer la lumière du jour à travers le dessin, conformément à la description qu’en fit Carmontelle dans son mémoire.

L’œuvre est constituée de 119 feuilles de papier vergé ou vélin, de 60 microns d’épaisseur, dont certaines portent le filigrane « J. Whatman ». Celles-ci sont raboutées verticalement de façon à former un rouleau de 42 mètres, leur format variant en hauteur de 44 à 51 cm et en largeur de 32 à 39 cm. Le dessin préparatoire est exécuté à l’encre brune et à la pierre noire. Les troncs des arbres au premier plan cachent la superposition des feuilles raboutées. Les couleurs sont posées au pinceau, par larges touches pour le ciel, par touches vives et superposées pour les feuillages. Les vêtements des personnages sont traités en deux temps avec une sous-couche claire, rehaussée de touches plus foncées dans le même ton. L’effet d’obscurité des scènes nocturnes est traduit par des couches successives de bleu de Prusse, de noir de carbone et d’encre de Chine. Les grandes zones colorées au recto sont reprises au verso par des aplats de couleurs exécutés au pinceau. La profondeur du dessin, la lumière atmosphérique et les effets nocturnes se révèlent grâce aux superpositions de couleurs, lorsque le transparent est exposé à contre-jour.