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Assemblée Générale, 23 janvier 2010

La prochaine assemblée générale du Ghamu (exercice 2009) se tiendra à l’Institut national d’histoire de l’art, 6 rue des Petits-Champs, 75002 Paris.



Exceptionnellement les bulletins d’adhésion et procurations sont à envoyer par courrier postal à :

Claire Ollagnier / Ghamu,

2, rue de Candolle,

75005 Paris


PROGRAMME

Matinée à Paris

INHA, Galerie Colbert, 6 rue des Petits-Champs, 2e arrondissement, 1er étage, Salle René Jullian

9h30 – A.G. ordinaire / Rapport A.G. 2009 (année 2008) / Rapport moral et bilan 2009 / Rapport financier 2009 / Programme des activités 2010 / Questions diverses.

10h30 – Images du voyage dans le Nivernais

11h15 – Conférence de Claire Delagneau sur L’architecte Samson-Nicolas Lenoir (1733-1810), à l’occasion de la célébration du bicentenaire de sa mort. (Voir présentation ci-dessous)

12h15 – Pause : déjeuner sandwich / départ pour Versailles

Après-midi à Versailles

15h00 précises – Rendez-vous 5 rue de l’Indépendance américaine.

Visite des anciens ministères de Louis XV : Ministère de la Marine et des Affaires étrangères, actuel siège de la Bibliothèque municipale. Madame Marie-Françoise Rose, Conservateur en Chef de la Bibliothèque Municipale de Versailles nos présentera la célèbre galerie et les peintures qu’elle contient

[Nouveauté : Basile Baudez, Elisabeth Maisonnier et Emmanuel Pénicaut (sous la dir. de) nous annoncent leur livre : Les ministères de la Guerre, des Affaires étrangères, de la Marine et des Colonies. Une histoire versaillaise, Paris, Editions Nicolas Chaudun, 2010].

En quittant ce lieu, sous la direction de Jean-François Cabestan, on contournera l’îlot pour méditer devant l’ancien Ministère de la Guerre de même que devant l’ancienne poste de Louis XV. Puis, on se rendra rue de l’Orangerie.

17h00 précises – RDV 15, rue de l’Orangerie,
aile droite, 2e étage / code 5520 = + interphone « N.-J. Cabestan ».

Madame Jean Cabestan – mère de Jean-François – recevra chez elle et donnera un moment poétique (La Fontaine, Rostand, Hugo, Céline, Reza, etc…). À l’issue du spectacle – 45minutes -, un buffet sera servi.

Itinéraire et transports :

Départ RER C Musée d’Orsay 14h08, direction Versailles-Rive Gauche

 Arrivée Station Versailles-Rive gauche puis rejoindre à pied le 5 rue de l’Indépendance américaine.

En cas de difficultés de circulation du RER C, prendre :

Départ Gare Montparnasse – SNCF transilien ligne N 14h13, direction Plaisir-Grignon

Descendre à Saint-Cyr

Correspondance à station République, prendre le car Hourtoule 10A 14h50

 Arrêt Orangerie, puis rejoindre à pied l’adresse du rendez-vous


Samson-Nicolas Lenoir
Architecte français de la seconde moitié du XVIIIe siècle

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Présentation de la conférence de Claire Delagneau

Samson-Nicolas Lenoir, dit Le Romain, s’avère être l’un des architectes français les plus féconds de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Véritable « touche-à-tout », Lenoir s’est distingué à travers la construction d’immeubles, d’hôtels, de théâtres, de salles de danse, ou encore dans le bâtiment si atypique des Bains chinois. Son œuvre a marqué la Bourgogne et Paris, qui portent encore de nombreuses traces de ses réalisations. Pourtant Lenoir est aujourd’hui tombé dans l’oubli, inconnu du grand public et méconnu des chercheurs. A l’occasion du bicentenaire de sa mort, le 29 juin 2010, nous nous proposons de faire découvrir, ou redécouvrir, un architecte dont la carrière illustre tout un pan de l’histoire de l’architecture.

Rappels biographiques

Lenoir naît le 3 juillet 1733 à Saint-Germain-en-Laye, dans l’actuel département des Yvelines (78), et meurt le 29 juin 1810 à Paris, rue de la Vieille Draperie, devenue rue de Lutèce (Ile de la Cité, IVe arr.). Vraisemblablement issu d’une famille d’entrepreneurs, il décide de devenir architecte. En 1751, il suit les cours dispensés dans l’atelier de Jacques-François Blondel, avant de rejoindre les bancs de l’Académie en 1752. Il concourt alors pour le Grand Prix, mais échoue face à De Wailly, Hélin et Moreau. Malgré tout, il part pour l’Italie en 1753, aidé dans sa démarche par Vandières et Claude Philibert Fyot de la Marche, premier président du Parlement de Bourgogne. Après trois années passées à visiter Rome, Gênes et Venise, il rentre en France, non pas à Paris, mais en Bourgogne où il débute sa carrière d’architecte. Parmi ses réalisations les plus célèbres figurent l’Hôtel de Lantenay, qui abrite la préfecture de la Côte-d’Or, ou encore l’aile Est de l’abbaye de Cîteaux.

En 1763, le chantier de l’abbaye royale de Saint-Antoine-des-Champs, depuis remplacée par l’hôpital éponyme (XIIe arr.), lui offre l’opportunité d’entamer une carrière parisienne. Il lui faut cependant attendre 1769 avant de commencer à se forger une réputation dans la capitale. Cette année là, la rencontre d’Henri Riboutté, contrôleur des rentes de la Ville, ainsi que la construction du Vauxhall de la foire Saint-Germain, sont déterminantes. Lenoir devient un architecte populaire, mais également un spéculateur de premier plan. Aidé de Riboutté, il s’attelle à embellir les zones périphériques, les faubourgs, alors en plein essor. Les hôtels du 30 faubourg Poissonnière (IXe arr.) et du 66 rue René-Boulanger, de même que l’immeuble à l’angle de la rue Buffault et du faubourg Montmartre (IXe arr.), témoignent de cette activité intense. En parallèle, Lenoir n’a de cesse d’associer son nom à de grands monuments publics : Halle aux Veaux, marché Beauvau, Opéra de la porte Saint-Martin, Panthéon d’hiver, Bains chinois et théâtre de l’Ile de la Cité, qui constituent un répertoire architectural aujourd’hui malheureusement disparu.

Claire Delagneau, Centre Ledoux, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.


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