De la pierre à la page. Fernand Pouillon architecte du livre

_ Architecte flamboyant des Trente glorieuses, Fernand Pouillon est surtout connu par ses réalisations dans de nombreux pays et, en France, par la reconstruction du Vieux port de Marseille.

On connaît moins son amour des livres, qui l’a conduit à devenir éditeur de bibliophilie en 1973 avec sa maison d’édition Le Jardin de Flore. Possesseur d’une bibliothèque qui comportait des éditions marquantes et souvent rares, Fernand Pouillon a voulu offrir aux amateurs de son époque des rééditions de grands chefs-d’œuvre du XVIe au XIXe siècle, principalement des livres sur l’architecture, mais aussi sur les jardins, les costumes, les bijoux, les oiseaux.

Fernand Pouillon a fait appel aux meilleurs artisans, aux techniques et aux matériaux les plus exceptionnels pour ces rééditions, au moment où le livre et l’imprimerie entraient dans l’ère électronique. C’est ce que montre l’exposition, qui met face à face les livres originaux et les rééditions de Pouillon.

Catherine Sayen, dernière compagne de Fernand Pouillon, commissaire scientifique de l’exposition, a fait don au Musée de l’imprimerie de nombreuses rééditions du Jardin de Flore, de matériel graphique et technique (bois gravés, matrices d’impression, etc.). Avec ces éléments très concrets, le visiteur bénéficie ainsi d’un éclairage sur toutes les étapes de fabrication d’un livre, du papier à la reliure.

L’exposition De la pierre à la page présentée du 23 novembre 2012 jusqu’au 3 mars 2013 dévoile un aspect méconnu du grand architecte : il fut éditeur d’ouvrages de bibliophilie et, avec sa maison d’édition Le Jardin de Flore, redonna vie à des ouvrages rares et précieux. Avec cette exposition qui donne l’amour des beaux livres, découvrez aussi le parcours hors du commun d’un homme d’exception.

Informations pratique

Musée de l’imprimerie de Lyon

13, rue de la Poulaillerie

69002 Lyon

du mercredi au dimanche, 9h30-12h et 14h-18h.

tarifs : 5€ / 3€

Lyon au XVIIIe, un siècle surprenant

_ Au XVIIIe siècle, Lyon pense, Lyon imagine, Lyon construit, Lyon s’enrichit…

Au XVIIIe siècle, Lyon est une ville innovante et avant-gardiste au cœur des réseaux commerciaux, financiers et intellectuels.

Sensible aux idées des Lumières, riche et commerçante, Lyon connaît une croissance économique exceptionnelle avec le développement de la faïence, des armes et de la soierie, annonçant, notamment, les révolutions industrielles du siècle suivant.

La ville est au centre des débats littéraires et philosophiques qui animent la seconde moitié du siècle et un lieu de développement de la franc-maçonnerie.

C’est une cité qui imagine la ville de demain avec les ingénieurs et architectes fabuleux que sont Morand, Perrache ou Soufflot. Ces grands projets urbanistiques ont une résonance surprenante avec les grands chantiers de 2012, tels les aménagements du nouveau quartier de Confluence ou la réhabilitation de l’Hôtel-Dieu.

Informations pratiques

Musée Gadagne, musée d’histoire de Lyon

1 place du petit Collège

69005 Lyon

Du mercredi au dimanche de 11h00 à 18h30.

Tarifs exposition temporaire : 7 € / réduit 5 €

Gratuité : moins de 26 ans, demandeur d’emploi (sur présentation d’un justificatif à jour), personne en situation de handicap et son accompagnateur

Autour de l’exposition

Cette exposition s’accompagne d’un grand nombre d’activités, dont des visites guidées, des balades urbaines, des rendez-vous musicaux, des conférences.

Téléchargez le programme complet de l’exposition

Labrouste (1801-1875), architecte. La structure mise en lumière

_ Henri Labrouste est l’un des rares architectes du XIXe siècle dont l’œuvre n’a jamais cessé d’être une référence tant en France qu’à l’étranger. La rationalité des solutions qu’il a mises en œuvre, la puissance de ses réalisations, l’étrange singularité de leurs ornements et surtout l’importance accordée aux matériaux nouveaux (particulièrement au fer et à la fonte) font de son œuvre un jalon essentiel dans l’histoire de l’architecture.

Sa carrière est dominée par la construction de deux chefs-d’œuvre à Paris : la bibliothèque Sainte-Geneviève et la Bibliothèque nationale. Leurs vastes salles de lecture, couvertes de voûtes en fer apparent, comptent parmi les créations spatiales les plus extraordinaires de l’architecture européenne. Mise en scène par l’architecte Manuelle Gautrand, l’exposition fera redécouvrir l’œuvre et la pensée de cet architecte, contemporain d’Eugène Delacroix (1798-1863) et de Victor Hugo (1802-1885), et précurseur par bien des aspects de l’architecture de notre temps. Elle dépasse le cadre strictement monographique pour présenter la postérité de Labrouste et son influence sur plusieurs générations d’architectes.

Une coproduction de la Cité de l’architecture et du patrimoine, du MoMA (The Museum of Modern Art, New York) et de la Bibliothèque nationale de France, avec la participation exceptionnelle de l’Académie d’Architecture et de la bibliothèque Sainte-Geneviève.

Informations pratiques:

Cité de l’architecture et du patrimoine

1 place du Trocadéro

75016, Paris

Entrée plein tarif : 8 € – tarif réduit : 5 €

Autour de l’exposition

Colloque  » Henri Labrouste et son temps », les 22 et 23 novembre 2012 à la BNF et à l’INHA (voir le programme détaillé)

Promenades urbaines autour de l’architecture d’Henri Labrouste

Cycle de films « Séquences d’architectures » Paris au temps de Labrouste

Visites de la Bibliothèque Sainte Geneviève et journées de visites Henri Labrouste, Victor Baltard (avec le musée d’Orsay)

L’exposition est accompagnée d’un catalogue Labrouste (1801-1875), architecte La structure mise en lumière, Éditions Nicolas Chaudun.

Raphaël à Rome : les années de maturité (1512-1520)

_ En partenariat avec le musée du Prado, le Louvre réunit à l’occasion d’une exposition historique les oeuvres réalisées par Raphaël à Rome durant les sept dernières années de sa vie.

Autour de chefs-d’oeuvre encore jamais présentés en France, une centaine de peintures, de dessins et de tapisseries retracent le parcours artistique du maître et de ses deux principaux élèves, de 1513, début du pontificat de Léon X, à 1524, quand Giulio Romano part pour Mantoue.

Cette période du plein épanouissement stylistique de Raphaël constitue le sommet de la Renaissance italienne. Créateur de décors éblouissants, il est également un exceptionnel inventeur de compositions dans sa peinture de chevalet. Les grands tableaux d’autels et les Saintes Familles destinées à la dévotion privée témoignent de sa volonté d’atteindre une force narrative nouvelle. Les portraits soulignent la profonde sensibilité de l’artiste à la psychologie de ses modèles et son talent pour la représenter, comme dans l’autoportrait avec Giulio Romano et la Velata.

Mais Raphaël n’est pas un génie solitaire. Un atelier de près de cinquante personnes travaille sous sa direction et à ses côtés pour la réalisation des commandes qui lui sont passées. Ses collaborateurs de confiance, Giulio Romano et Gianfrancesco Penni poursuivent aussi une activité indépendante dans son atelier. La confrontation inédite des tableaux du maître et de ceux de ses élèves éclaire enfin le fonctionnement de l’atelier du génie d’Urbino.

Pour plus d’informations

Musée du Louvre

Hall Napoléon, sous la pyramide

Ouvert tous les jours de 9h à 18h, sauf le mardi, nocturnes les mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.

Tarif : 12 à 15€

Canaletto à Venise

_ Le musée Maillol rend hommage à Venise avec pour la première fois une exposition exclusivement consacrée aux œuvres vénitiennes de Canaletto.

L’exposition présente des chefs-d’œuvre en provenance des plus grands musées du monde et de collections particulières incontournables et souvent historiques. Cinquante peintures, dont certaines jamais encore exposées en France, le célèbre Carnet de croquis (env. 1731) exceptionnellement prêté par la Ville de Venise, des dessins ainsi que l’appareil optique de Canaletto permettent de mieux comprendre l’évolution de son œuvre.

Dans le même temps, à Venise, le Museo Correr présente la grande exposition monographique de Francesco Guardi pour célébrer le tricentenaire de sa naissance.

Informations pratiques

Musée Maillol

61, rue de Grenelle

75005 Paris

Tous les jours de 10h à 19h, nocturnes les vendredis jusqu’à 21h30

Tarif normal 11€ ; Tarif réduit 9€

Un guide de visite est téléchargrable sur votre smartphone à partir du site internet du musée

Canaletto – Guardi – Les deux maîtres de Venise

_ Les Caprices

Si les védutistes ont cherché à dépeindre avec minutie la Venise du XVIIIe siècle, ils ont également consacré une part importante de leur oeuvre, bien souvent méconnue, à l’invention d’une Venise imaginaire et fantasque, à travers le genre particulier du Caprice. Le souci du réel est abandonné pour imaginer des décors réinventés, idylliques ou inquiétants. Ces scènes, toujours spectaculaires, réalisées par Canaletto, Guardi ou Bellotto feront l’objet d’une étude particulière dans l’exposition.

Les prêts exceptionnels

Pour réunir plus d’une cinquantaine d’oeuvres de premier plan, dont une vingtaine n’ont jamais été présentées en dehors de leur musée d’origine, le Musée Jacquemart-André bénéficie du soutien des plus grands musées européens et américains qui ont contribué à la réalisation de cette exposition par des prêts exceptionnels : la National Gallery de Londres, les Collections royales britanniques, le Musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Musée du Louvre, la Frick Collection de New York, la Galleria Nazionale de Parme et le Szépmúvészeti Múseum de Budapest…

Les collections royales britanniques

La couronne britannique possède la plus importante collection de peintures et de dessins de Canaletto. Presque toutes ont été commandées à Canaletto par Joseph Smith, Consul britannique à Venise à partir de 1744, qui vendit ensuite sa collection au Roi d’Angleterre, George III.

La Dottoressa Bozena Anna Kowalczyk, commissaire générale de l’exposition au musée Jacquemart-André, a beaucoup étudié cette prestigieuse collection de Canaletto. C’est ainsi qu’elle a obtenu le prêt, gracieusement concédé par la Reine Elizabeth II, de huit oeuvres exceptionnelles qui seront présentées pour la première fois à Paris. Certaines d’entre elles n’ont jamais été montrées au public en dehors du château de Windsor ou de la Queen’s Gallery de Buckingham Palace.

Informations pratiques

Musée Jacquemart-André

158, boulevard Haussmann

75008 Paris

Ouvert tous les jours, 10h à 18h, nocturnes les lundis et samedis jusqu’à 21h.

Plein tarif 11€ ; tarif réduit 9,5€

Visitez le site de l’exposition

Le site internet de l’exposition propose un guide interactif illustré, des commentaires audio des œuvres exposées et un guide de visite téléchargeable sur votre ipod, smartphone ou mp3.

Le Clos Saint-Lazare, histoire d’un îlot du Xe arrondissement

Du lundi 26 mars au samedi 26 mai 2012

Inauguration de l’exposition le mercredi 4 avril 2012 à 19h

Exposition organisée par le Comité de la Ville de Paris avec le concours de l’association Histoire et Vies du 10e arrondissement (HV10), de la Mairie du 10e arrondissement, du Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée (CRHEC) et de la Parisienne de Photographie.

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Boîtes en or et objets de vertu au XVIIIe siècle

_ Conservant une des plus importantes collections de boîtes et d' »objets de vertu » en France, le musée Cognacq-Jay propose une exposition originale associant parcours clair et discours ambitieux.

L’origine de l’expression « objets de vertu » est un peu obscure : il s’agirait soit d’un anglicisme, « Vertue » étant le nom d’un orfèvre ou d’un collectionneur ; soit d’un souvenir de l’émigration des protestants de France, à la révocation de l’Edit de Nantes, ceux que l’on appelait « les Vertueux », parce qu’ils n’avaient pas voulu renier leur foi – parmi lesquels se trouvaient de nombreux artistes et artisans, en particulier des orfèvres.

Ces « objets de vertu » n’en sont pas moins de véritables chefs-d’oeuvre en métaux précieux, le plus souvent enrichis de pierres dures et de pierres précieuses, ou couverts de nacre, de porcelaine ou d’émail translucide.

Il s’agissait d’objets précieux, à l’usage domestique parfois réel, mais qui servaient plus souvent de cadeaux et dont la valeur marchande était calculée.

Pour plus d’informations, consulter la page web consacrée à cette exposition.