Journée à Méréville

Date et horaire

17 juin 2017 (11h)

Lieu

Rendez-vous au parc du château de Jeurre (près d’Etampes)
Jardin-Mereville

Dans le cadre du cycle de visites « Paris de jardin en jardin », Nicole Gouiric (ingénieur de recherche à l’EHESS, consultante lors de la campagne de restauration du parc de Méréville à partir de 2012), nous guidera à travers l’ancien domaine de Méréville, réputé pour son parc typique de la fin du XVIIIe siècle.
La journée commencera à 11h par la visite du parc du château de Jeurre, situé près d’Etampes, pour découvrir une partie des anciennes fabriques du jardin de Méréville, transférées à Jeurre au XIXe siècle. Après déjeuner, nous nous promènerons dans le domaine de Méréville pour découvrir le parc paysager, ses aménagements et fabriques récemment restaurées, ainsi que les anciennes dépendances qui subsistent.

  • Prévoir 6€ pour l’accès au parc de Jeurre.

Des précisions complémentaires seront envoyées aux inscrits (heure et lieu de rdv, transport, etc.)


Méréville est situé à 70 km au sud de Paris, dans le département de l’Essonne, sur la vallée de la Juine.
La création du fameux jardin de Méréville commence lorsque le marquis de Laborde, ancien banquier de la cour et fermier général, achète le domaine en octobre 1784.
Laborde fait d’abord appel à l’architecte François-Joseph Bélanger, qui a effectué des voyages en Angleterre où les jardins l’ont beaucoup inspirés pour concevoir la composition générale de Méréville. Il propose des fabriques et scènes de rocher dont certaines sont réalisées (pont des roches, moulin, colonne rostrale, monument à Bacchus, pont chinois, etc.), mais participe également au choix des végétaux.
L’architecte est remplacé en 1786 par Hubert Robert, dessinateur des jardins du roi. À son tour, il propose des grottes et des fabriques qui seront construites (temple, pont ruiné, cénotaphe de Cook, laiterie, Grand rocher et sa Grande cascade, etc.)
Les plantations sont dirigées par le jardinier écossais Archibald MacMaster, compatriote et confrère de Thomas Blaikie. Des dizaines de milliers d’arbres sont plantés. La promenade, passant de couverts à découverts, est parsemée d’une vingtaine de ponts, de scènes de rochers, de grottes et de fabriques architecturées, le dénivelé du terrain.
Lorsque Laborde est arrêté en novembre 1793, le parc s’étend sur environ 70 hectares, occupant le fond de la vallée et ses deux coteaux.

L’ensemble du parc ne change pas au cours du XIXe siècle, hormis l’ajout de deux fabriques. C’est dans les toutes dernières années du XIXe siècle que le parc va connaître le plus de destructions : de nombreuses fabriques sont vendues, notamment au propriétaire du parc de Jeurre (près d’Étampes) qui les fait démonter et rebâtir dans son jardin (temple, colonne rostrale, cénotaphe de Cook, façade de la laiterie, fontaine au mufle de lion), où elles sont encore visibles.
Après la vente et le lotissement d’une partie du parc au XXe siècle, les années 1960-70 sont marquées par des dégradations importantes du système hydraulique du XVIIIe siècle. Suite à une mobilisation des défenseurs des jardins, à la fin des années 1970 tous les éléments du parc sont classés monuments historiques ainsi que les fabriques déplacées à Jeurre.
Autour de 1990, le domaine est finalement acheté par le Conseil général du département de l’Essonne.

A partir de 2012, les travaux, majoritairement financés par le Département mais également par l’État et la Région, ont été considérables : réfection du mur de clôture, dégagement du potager et reconstruction d’une partie de ses murs, restauration et mise aux normes de sécurité des fabriques du XIXe siècle (vacherie, orangerie et maison du gardien). Les travaux ont également porté sur la consolidation de certains ponts ainsi que le dégagement des grottes et scènes de rocher. Les réfections et restaurations ont toujours été fondées sur des études (historique, hydraulique…) et ont été précédés par plusieurs campagnes de fouilles archéologiques.
La reconquête sur le végétal s’est étendue sur les 2/3 du parc. La première partie du parc a finalement retrouvé son aspect de la fin du XVIIIe siècle.