Journée d’études – « Femmes, architecture, ville et paysage »

Si les femmes sont de plus en plus nombreuses à suivre des études dans les domaines de l’architecture ou de l’urbanisme, elles restent peu étudiées, particulièrement en France. Les difficultés posées par l’enquête sont nombreuses, de leur identification à la documentation de leur carrière dont les évolutions sont souvent inhabituelles et foisonnantes. C’est ce silence que l’on cherche à briser, en scrutant les voies d’approche explorées jusqu’ici, de l’étude biographique à l’enquête historiographique, et en s’intéressant à la multiplicité des parcours de ces actrices ignorées, qu’elles soient impliquées du côté de la maîtrise d’ouvrage ou de la maîtrise d’œuvre, de l’écriture de l’histoire ou de la diffusion culturelle, de la pratique professionnelle ou de l’enseignement…



Journée d’étude doctorale en histoire de l’architecture

Journée d’étude proposée par Anne-Marie Châtelet (EA ARCHE Université de Strasbourg / ENSA Strasbourg), dans le cadre du séminaire doctoral en histoire de l’architecture organisé avec Hélène Jannière (EA Histoire et critique des Arts, Université Rennes 2) et Jean-Baptiste Minnaert (InTRu, Université François Rabelais, Tours).

La création architecturale, urbaine ou paysagère est un acte qui engage l’exercice d’un pouvoir et une action sociale, ce qui explique peut-être que les femmes n’y soient venues que tardivement, malgré un intérêt précocement manifesté. Dès l’Antiquité, des bâtisseuses se sont exercées à la maîtrise d’ouvrage, dirigeant des chantiers qui témoignent de leur goût pour l’architecture, mais, à quelques exceptions près, ce n’est qu’au XXe siècle qu’elles ont accédé à la maîtrise d’œuvre. Les premières d’entre elles admises dans un établissement d’enseignement l’ont été à la fin du XIXe siècle et rares sont celles qui ont exercé avant la Première Guerre mondiale. C’est donc véritablement au XXe siècle qu’est apparue la femme architecte, urbaniste ou paysagiste, un siècle qui a été à la fois celui de la professionnalisation de ces métiers, de leur démocratisation et de leur féminisation. En ce début du XXIe siècle, le bilan est en demi-teinte : dans bien des établissements, le nombre des étudiantes atteint ou dépasse celui des étudiants, mais elles ne sont, selon les pays, qu’entre 12 et 40 % à exercer en leur nom propre.

Si elles sont plus en plus nombreuses à suivre des études dans ces domaines, elles restent peu étudiées, particulièrement en France. Les difficultés posées par l’enquête sont nombreuses, de leur identification à la documentation de leur carrière dont les évolutions sont souvent inhabituelles et foisonnantes. C’est ce silence que l’on cherche à briser, en scrutant les voies d’approche explorées jusqu’ici, de l’étude biographique à l’enquête historiographique, et en s’intéressant à la multiplicité des parcours de ces actrices ignorées, qu’elles soient impliquées du côté de la maîtrise d’ouvrage ou de la maîtrise d’œuvre, de l’écriture de l’histoire ou de la diffusion culturelle, de la pratique professionnelle ou de l’enseignement…

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Informations pratiques

Galerie Colbert, INHA (Institut national d’Histoire de l’Art)

2, rue Vivienne, 75002 Paris

Salle Benjamin