colloque – « Les Champenois à Versailles sous les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI »

_ La Champagne, avec ses composantes septentrionale et méridionale, se situait, sous l’Ancien Régime, entre l’Île-de-France et la Lorraine, alors région frontière. Tout en gardant une importance économique et stratégique forte, cette région était structurellement liée au siège du pouvoir, Versailles, ne serait-ce que comme premier contact avec la France des dynastes étrangers, germaniques ou transalpins, rejoignant la Cour ou par le rôle éminent de Reims, ville des Sacres.

À quel point cette proximité géopolitique de la Champagne avec la Cour aida à forger une identité propre à la région ? Ce sera l’une des questions à laquelle le projet sera consacré.

Durant les XVIIe et XVIIIe siècles plusieurs personnalités de premier plan liées à la Champagne ont fait une carrière artistique à la cour de Versailles : en premier lieu, on pense bien sûr à François Girardon, à Nicolas et Pierre Mignard ou encore à Robert Nanteuil, ainsi qu’à Jean de La Fontaine. La question se pose de savoir si ces personnalités ont créé et maintenu des réseaux, attirant à leur tour des protégés ou clients champenois à la Cour. Une telle analyse nécessite non seulement une connaissance détaillée de leur biographie, mais aussi de leur entourage – souvent composé de personnalités de second plan méconnues.

On cherchera donc à mettre en évidence dans quelle mesure l’appartenance à la Champagne a pu jouer dans la carrière de certains artistes, d’hommes de lettres ou d’hommes de pouvoir.

Le retour vers la Champagne de ces « exilés » versaillais ouvrira un troisième champ d’investigation. À quel point reste-t-on attaché à sa région ? Comment s’articulent et évoluent les relations entre les nouveaux Versaillais et leur région d’origine ? Girardon, par exemple, reste très attaché à sa ville natale de Troyes en faisant don de plusieurs oeuvres majeures, tandis que les frères Nicolas et Pierre Mignard semblent ne plus s’être intéressés à Troyes, leur ville d’origine.

Une approche biographique, privilégiée pour la programmation du colloque consacré aux « Champenois à Versailles » à Troyes, donnera la possibilité de mieux évaluer l’ampleur du clientélisme champenois à la cour de Versailles ainsi que la contribution de ces réseaux à la constitution d’une identité culturelle et politique champenoise.


Programme

Jeudi 16 octobre 2014

Au Centre Universitaire de Troyes

16h – Accueil des participants – Visite de la salle des délibérations de l’Hôtel de Ville où se trouve le médaillon de Girardon représentant le roi Louis XIV.

16h45 – présentation des oeuvres de Pierre Mignard conservées au musée.

18h30 – Conférence solennelle « Philibert Orry, administrateur des arts et collectionneur » par Françoise Joulie, Musée du Louvre.

Vendredi 17 octobre 2014

À la Maison du patrimoine du Grand Troyes à Saint-Julien-les-Villas

9h – Ouverture officielle du colloque par Marc Sebeyran (vice-président du Grand Troyes chargé du Patrimoine, de l’Enseignement supérieur et du Tourisme) et Jean-François Boulanger (doyen de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Reims Champagne-Ardenne).

9h15 – Introduction par Jean-Luc Liez (directeur de la Maison du patrimoine), Thomas Nicklas (professeur au département d’allemand de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, directeur du CIRLEP), et Hendrik Ziegler (professeur en Histoire de l’Art moderne et contemporain de Université Reims Champagne-Ardenne, membre du CERHIC).

1er volet : Peintres champenois à la Cour

 Séance présidée par Thomas Nicklas, professeur au département d’allemand de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, directeur du CIRLEP

9h30 – « Les Mignard » par Jean-Claude Boyer, Arles.

10h10 – « Gabriel Revel et autres petits maîtres champenois » par Dominique Brême (directeur du Domaine départemental de Sceaux, parc et musée).

10h50 – Discussion

11h20 – Pause – visite de l’exposition « Mignard(s) en noir et blanc, gravures conservées dans les fonds troyens » présentée à la Maison du patrimoine du Grand Troyes.

Déjeuner libre

2e volet : Architectes et graveurs champenois à la Cour

 Séance présidée par Hendrik Ziegler, professeur en Histoire de l’Art moderne et contemporain, Université Reims Champagne-Ardenne

13h30 – « Nicolas Regnesson » par Maxime Préaud (conservateur et historien de l’estampe française, BnF).

14h10 – « Robert Nanteui l» par Audrey Adamczak (docteur en Histoire de l’Art moderne, Paris Sorbonne, spécialiste des arts graphiques).

14h50 – Discussion

15h – Pause

3e volet : Écrivains et musiciens champenois à la Cour

 Séance présidée par Jean-Luc Liez, directeur de la Maison du patrimoine du Grand Troyes

15h15 – « Parler de loin / Ou bien se taire » : La Fontaine ou Versailles contourné ? par Céline Bohnert (maître de conférences de Littérature française et membre du CRIMEL, Université Reims Champagne-Ardenne).

15h55 – « Edme Boursault, polémiste et romancier » par Françoise Gevrey (professeur de Littérature française et membre du CRIMEL, Université Reims Champagne-Ardenne).

16h35 – « Nicolat Siret » par Bertrand Porot (professeur en musicologie et membre du CERHIC, Université Reims Champagne-Ardenne).

17h15 – Discussion

18h – Présentation du maître autel dû à Pierre Mignard et à François Girardon, conservé à l’église Saint-Jean-au-Marché.

Samedi 18 octobre 2014

À l’auditorium du Musée d’Art Moderne – Troyes

4e volet : Les sculpteurs champenois à la Cour

9h – Table-ronde (sous la direction de Guido Braun, Université de Bonn et Patrick Demouy, Université de Reims, CERHIC).

 Séance présidée par Chantal Rouquet, conservateur en chef des Musées d’Art et d’Histoire, Ville de Troyes.

9h40 – « François Girardon » par Alexandre Maral (conservateur en chef au Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon).

10h20 – « Dans l’ombre de Girardon : la communauté des sculpteurs champenois et l’entreprise versaillaise » par Alicia Adamczak (historienne de l’art moderne, enseignante-chercheuse à l’École du Louvre et à l’Institut Catholique de Paris).

11h – Pause

 Séance présidée par Catherine Robinet, présidente de la Société Académique de l’Aube

11h15 – « Edme Bouchardon » par Yvonne Rickert (doctorante en Histoire de l’Art à la Philipps-Universität de Marburg, Reims).

11h55 – Discussion

12h05 – Clôture du colloque

Déjeuner libre

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Informations pratiques

Centre Universitaire de Troyes

Hôtel-dieu-le-Comte

Place du Préau

10000 Troyes

Maison du patrimoine du Grand Troyes

3 rue Jean-Jacques Rousseau

10800 Saint-Julien-les-Villas

Musée Saint-Loup

Rue de la Cité (entrée par le jardin)

10000 Troyes

Musée d’Art Moderne

14, place Saint-Pierre

10000 Troyes

(Entrée de l’Auditorium au fond de la cour, sur la droite)

Inscriptions

pour les auditeurs :

http://colloques.univ-reims.fr/colloque/inscriptionEtape1

pour les étudiants (gratuité) :

http://colloques.univ-reims.fr/colloque/inscriptionEtape1

En savoir plus…

« Les progrès de l’industrie perfectionnée ». Ateliers et manufactures de la Révolution française au Premier Empire (1789-1815)

_ Entre la réunion des États généraux et la fin du Premier Empire, vingt-cinq ans s’écoulent pendant lesquels bouleversements politiques, économiques, sociaux et culturels créent un contexte d’instabilité pour le secteur du luxe et du demi-luxe français.

Les ateliers et les manufactures sont confrontés à des conditions matérielles et organisationnelles difficiles. Le manque de matières premières, la détérioration des finances et la diminution du personnel en raison du départ des jeunes hommes aux armées ont un impact négatif sur la production artisanale. L’incertitude générale que représente cette période d’instabilité politique et de conflits armés n’empêchent pourtant pas l’émergence de modes. De nouveaux marchés s’ouvrent et offrent de riches opportunités aux artistes et artisans pour diversifier et élargir leurs créations.

La période révolutionnaire a souvent été considérée comme un temps de rupture, en particulier dans le domaine du luxe dont elle remet en cause les fondements. Il s’agira ici, au contraire, de l’envisager dans sa continuité, à la jonction des XVIIIe et XIXe siècles. La reprise de la production des objets de luxe s’observant dès le Directoire et s’épanouissant avec l’Empire, les mutations de la société et du travail posent la question du développement de nouveaux paradigmes. À quels évènements et à quels changements les manufactures d’État, les ateliers de renom ainsi que les producteurs régionaux doivent-ils faire face entre l’Ancien Régime et la Restauration des Bourbons ? De quelle manière les artistes et les artisans réussissent-ils – ou échouent-ils – à s’adapter ? Mais aussi comment, de ces situations complexes, émergent les facteurs mêmes d’une évolution possible d’un secteur en processus d’industrialisation ?

Le présent colloque entend faire le point sur cette période charnière de l’histoire des arts décoratifs en France, l’objectif étant de mieux comprendre comment, au sein d’une actualité foisonnante, porteuse de transformations, ont fonctionné des ateliers et des manufactures établis à Paris et sur l’ensemble du territoire français. Pluridisciplinaire, croisant en particulier l’histoire de l’art, l’histoire sociale, l’histoire économique, l’histoire culturelle et l’histoire des techniques, le colloque cherchera autant à affiner la périodisation de son sujet d’étude qu’à fournir les clefs de lecture d’une analyse plurielle des objets, en complément d’une approche stylistique déjà éprouvée.

Ce colloque organisé par Natacha Coquery, Jörg Ebeling, Anne Perrin-Khelissa et Philippe Sénéchal, se tiendra les 13 et 14 juin prochain à l’Inha et au Centre Allemand d’histoire de l’art.

Découvrir le programme.

Informations pratiques :

Institut national d’histoire de l’art

2, rue Vivienne – Accès : 6, rue des Petits-Champs – Paris 2e

Métro : Bourse, Palais-Royal/Musée du Louvre,

Centre allemand d’histoire de l’art

Deutsches Forum für Kunstgeschichte

Hôtel Lully, Salle Julius Meier-Graefe

45, rue des Petits-Champs – Paris 1er

Métro : Palais-Royal/Musée du Louvre, Quatre-Septembre ou Pyramides

Soutenance de thèse – Miki OTA « Cycles ou séries de tableaux à sujets profanes en France (1730-1774) »

Soutenance de thèse de doctorat d’histoire de l’art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne de Mme Miki OTA, « Cycles ou séries de tableaux à sujets profanes en France (1730-1774) », sous la direction de Daniel Rabreau, le Lundi 16 juin 2014 à 14h30, à la Sorbonne (salle Duroselle-galerie Dumas, entrée place de la Sorbonne).

Jury : Patrick Michel, professeur à l’Université de Lille III, Martial Guédron, professeur à l’Université de Strasbourg II et Daniel Rabreau, professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

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Le « Projet Garzoni » : Arts, métiers, apprentissages entre Venise et l’Europe (XIVe-XVIIIe siècle)

Cette journée est la première manifestation scientifique liée au projet Garzoni. Des spécialistes de l’histoire de Venise et de l’apprentissage vont se rencontrer pour un échange que nous espérons riche et innovant.

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Actualité Desgodets

Ouverture du site internet Desgodets : Quatre nouveaux cours d’architecture inédits sont disponibles pour la recherche sur les ordres, la commodité, le toisé et les servitudes.

Appel à communication : colloque international « Les nouveaux savoirs de l’architecte moderne. Antoine Desgodets, entre théorie et pratique », Paris, 24 et 25 novembre 2014.

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Les nouvelles salles du département des Objets d’art au Louvre

_ Les collections du département des Objets d’art offrent un large panorama de la décoration intérieure, de la production des grandes manufactures, de l’artisanat et du commerce d’art, principalement français, du règne de Louis XIV à la Révolution.

Constituées de boiseries et de décors peints, de tapisseries, de meubles d’ébénisterie, de bronzes d’ameublement, de marbres, d’orfèvrerie et de bijouterie, d’instruments scientifiques, de faïences et de porcelaines européennes, ces collections principalement d’origine royale et princière possèdent un caractère remarquable.

Le nouveau parcours, présentant plus de deux mille objets, a vocation à éclairer aussi bien l’histoire des techniques que celle des styles, à présenter les grandes résidences et les principales personnalités du temps : artisans, artistes ou commanditaires.

Le circuit est divisé en trois grandes séquences chronologiques et
stylistiques :

– 1660-1725 : règne personnel de Louis XIV et la Régence

– 1725-1755 : épanouissement du style rocaille

– 1755-1790 : retour au classicisme et règne de Louis XVI.

Une attention particulière a été portée à l’aménagement de period rooms, afin de rendre perceptible et compréhensible cet art de vivre luxueux. Ce principe muséographique, adopté dès le XIXe siècle par certains musées historiques, permet de restituer les plus belles inventions des décorateurs et maîtres-artisans dans leur environnement naturel, comme les salons et bibliothèque de l’hôtel de Villemaré, le grand salon du château d’Abondant et la chambre de parade de l’hôtel de Chevreuse.

 voir le catalogue, parution le 11 juin 2014.

Colloque – Paris, ville de cour (XIIIe-XVIIIe s.)

_ Les études sur la cour de France ne manquent pas, pourtant,
peut-être parce qu’elle reste longtemps itinérante et que ses membres
se recrutent à travers tout le royaume, les historiens s’intéressent
rarement au cadre urbain de ses séjours, et en particulier à Paris. La
cour semble être une institution hors de l’espace, alors que Paris,
« cour du royaume », s’impose de plus en plus comme son centre de
gravité.

Ce colloque Paris, ville de cour vise à réconcilier l’histoire
de la cour avec l’histoire urbaine. Il est donc consacré à l’étude des
relations entre la cour de France et la ville de Paris, du Moyen Âge
au XVIIIe siècle, en prenant en compte leurs dimensions politiques,
sociales, culturelles, artistiques et économiques. Le mot « cour »
est ici entendu au sens étroit des gens de cour qui sont dans la
proximité du souverain, et qui le suivent dans ses pérégrinations,
par opposition aux serviteurs de l’Etat qui sont fixés à Paris par les
institutions centrales de la monarchie.

Colloque international organisé par Boris BOVE (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis), Murielle GAUDE-FERRAGU (Université Paris 13 Nord), Cédric MICHON (Centre de Recherches Historiques de l’Ouest – Le Mans).

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Informations pratiques :

Auditorium du Petit Palais

Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Avenue Winston Churchill, 75008 Paris.

Métro : lignes 1 et 13, station Champs-Elysées Clémenceau

RER : ligne C, station Invalides ;

Bus : 28, 42, 72, 73, 80, 83, 93.

Vélib’-Autolib’ : Avenue Dutuit

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Contact : boris.bove@univ-paris8.fr

Les Rencontres des Gobelins

_ Dédiées à un large public, les Rencontres des Gobelins sont des rendez-vous hebdomadaires durant lesquels se partagent les connaissances relatives à l’histoire de l’art et aux activités du Mobilier national et des manufactures nationales : tapisseries des Gobelins et de Beauvais, tapis de la Savonnerie et dentelles du Puy et d’Alençon.
Pour cette année, trois pistes sont explorées : un métier (peintre, doreur et vernisseur), une esthétique (la couleur et les arts décoratifs) et une pratique (les savoir-faire et leur histoire).

 Mardi 6 mai – Métiers du décoratif : papier et toile peinte

Jérémie Cerman (Université Paris-Sorbonne), Grands et petits décors de papier peint autour de 1900.

François-Xavier Richard (Atelier d’Offard), Savoir-faire du papier peint à la main : héritage et création.

 Mardi 13 mai – Le mobilier de bois doré : apparition et restauration

Florentin Gobier (École du Louvre), Apparition et développement du mobilier de bois doré dans les intérieurs parisiens au XVIIe siècle.

Roland Février (C2RMF), Arts décoratifs. Regard sur la conservation-restauration des objets en bois doré.

Stéphanie Courtier et Nathalie Balcar (C2RMF), Écran de cheminée du XVIIIe siècle. Restauration et apport scientifique.

 Mardi 20 mai – Couleur textile et art contemporain

Maria Grazia Messina (Université de Florence), « La première œuvre d’art conceptuelle qui soit populaire ». Les tapis d’Alighiero Boetti.

Marie-Hélène Bersani (Mobilier national) et Nathalie Junod Ponsard (artiste visuelle), La couleur immatérielle : le défi lumineux de la matière.

 Mardi 27 mai – Métiers du décoratif : verrier et miroitier

Sandra Bazin (Université Charles de Gaulle-Lille 3), Miroirs et miroitiers dans les arts du décor en France au XVIIe siècle.

Véronique Brumm (Musée Lalique), Les grands décors de verre des Années folles : l’exemple de René Lalique.


Informations pratiques

 les mardis de 18h à 20h

42 avenue des Gobelins 75013 Paris

www.mobiliernational.fr

entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

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Le dessin d’architecture dans tous ses états

_ Le Salon du dessin ouvre ses portes à la Bourse le mardi 26 mars 2014, accompagné du colloque sur le dessin d’architecture organisé par Claude Mignot, les 26 et 27 mars.

Ces journées d’étude consacrées aux dessins d’architecture porteront sur le dessin d’architecture comme instrument et témoin de la création architecturale. Les communications centrées le plus souvent sur l’œuvre d’un architecte majeur permettront de mettre en évidence les diverses facettes de cette problématique.

Le dessin d’architecture peut être en effet un outil de la création : de l’esquisse au dessin de présentation ; des « trois premières minutes » de l’invention au dessin d’exécution, en passant par le jeu des variantes et des repentirs.

Parce qu’il est aussi le symptôme d’un processus de pensée, il peut être aussi témoin d’une attribution, comme la trace d’un travail collectif, dans la mise au point des projets souvent, au cœur même de la création parfois.

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Informations pratiques

Petit Auditorium, 1er étage

Palais Brongniart

Place de la Bourse, 75002 Paris.