L’architecture des ingénieurs 1650-1850

_ Journée d’étude organisée par les universités Bordeaux III, Paris-Sorbonne, Paris-Ouest, avec le concours du GHAMU, le 8 novembre 2014, à Paris, galerie Colbert.

Les années 1980 furent propices à l’étude du travail des ingénieurs : en 1981, Anne Blanchard publiait un Dictionnaire des ingénieurs militaires actifs en France entre 1691 et 1791, témoignant par son volume de l’importance de leur activité, tandis qu’en 1988, Antoine Picon, dans son ouvrage Architectes et ingénieurs au siècle des Lumières, accordait enfin aux ingénieurs des Ponts l’attention qu’ils méritaient et examinait leur formation et leurs méthodes de travail au regard de celles des architectes de l’Académie royale d’architecture.
Au-delà des programmes attendus, fortifications, ouvrages hydrauliques, ponts et routes, les ingénieurs, militaires et des Ponts et Chaussées, honorèrent des commandes dans le domaine de l’architecture publique monumentale, de l’architecture religieuse et hospitalière, mais aussi dans celui de l’architecture domestique et de l’art des jardins.

L’historiographie fait la part belle aux architectes dans les embellissements de la capitale, tandis que les études récentes sur la province accordent aux ingénieurs une place de plus en plus importante : le tableau est en réalité bien plus nuancé. Cette journée sera l’occasion de présenter les limites de cette opposition et d’initier un travail systématique sur l’activité des ingénieurs du règne de Louis XIV à la monarchie de Juillet.
Pour cette première rencontre sont attendues plus spécialement les communications portant sur l’architecture privée et son décor, la distribution et le projet urbain.

Une deuxième rencontre se déroulera en 2015.

Direction scientifique : Basile Baudez, maître de conférences, Paris IV, Alexia Lebeurre, maître de conférences, Bordeaux III, et Dominique Massounie, maître de conférences, Paris Ouest-Nanterre.

Propositions à transmettre avant le 15 mai 2014 :

alexialebeurre@aliceadsl.fr, basile.baudez@gmail.com, dommassounie@aol.com

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L’enseignement d’Antoine Desgodets à l’Académie (1721-1728)

_ Robert Carvais et l’équipe du Centre de théorie et analyse du droit du CNRS vous convie à la présentation du site web de consultation et d’étude des manuscrits des cours d’Antoine Desgodets.

Ce projet de recherche, lancé fin 2007 sous la direction de Robert Carvais et soutenu par l’Agence nationale de recherche (ANR), permet de mettre à disposition des lecteurs, amateurs et spécialistes, une première édition critique des quatre cours d’Antoine Desgodets portant sur les ordres, la commodité, le toisé et les servitudes.

Prononcés à l’Académie royale d’architecture de 1721 à 1728, les cours d’Antoine Desgodets constituent un jalon important dans la construction et la normalisation du savoir architectural à l’époque classique. Pendant plus de six ans, une équipe pluridisciplinaire d’une vingtaine de chercheurs s’est attelée à repérer les divers témoins manuscrits conservés à travers le monde, pour les transcrire et les collationner en vue de cette édition.

Cette présentation, produite dans le cadre de ce travail, constitue les premiers résultats de cette aventure.

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La présentation aura lieu le mercredi 19 mars 2014, de 17h30 à 19h30 à l’INHA.

INHA, Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari

2, rue Vivienne, 75002 Paris.

métro Bourse (l.3), Pyramides (l.14) et Palais-Royal (l.1 et 7)

Entrée libre.

Séminaire de recherche – La salle à manger au XVIIIe siècle

_ Se nourrir est une nécessité pour les êtres vivants. À cette contrainte biologique les hommes ont étayé un édifice culturel complexe et chargé de sens, la cuisine. Allant du choix et de la mise en oeuvre des aliments à leur service à table, la cuisine peut être comprise comme l’interprétation toujours renouvelée d’un besoin naturel inatteignable en tant que tel. Les arts dits « de la table », les arts décoratifs, l’architecture, mais aussi la mode ou la musique jouent dans l’instauration de la cuisine le rôle de cadres – ou de « hors d’oeuvres » venant autour et à côté de la cuisine proprement dite.

Secondés par la gastronomie – depuis l’appréciation privée de la qualité des mets et des boissons jusqu’à son expression publique au travers de la presse et du livre –, ils transforment la nécessité biologique en une manifestation culturelle dont les caractéristiques varient selon les aires géographiques, les époques, les groupes sociaux, les genres et les âges.

Ce séminaire s’attachera tout particulièrement à la vaisselle et aux ornements de la table, au mobilier et à la décoration intérieure, aux manières, aux vêtements et jusqu’aux propos de table, qui composent les encadrements successifs grâce auxquels s’alimenter devient cet acte complexe par lequel une culture se donne à voir et à penser.

Présentations par Cécile Lestienne (responsable du pôle Inventaire du patrimoine, Archives départementales du Val d’Oise) : La salle à manger au XVIIIe siècle : distribution et décor.

et Alexia Lebeurre (maître de conférences, université Michel de Montaigne Bordeaux 3) : Agrément et décorum dans les salles à manger de Louis XV.

Séminaire de recherche « Pour une histoire de l’art et de la table » organisé par Julia Csergo (professeure d’Histoire culturelle, université du Québec à Montréal), Frédérique Desbuissons (conseillère scientifique, INHA), Chantal Meslin-Perrier (chercheur associé, INHA) et Philippe Thiébaut (conseiller scientifique, INHA).

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Informations pratiques

Institut National d’Histoire de l’Art, Galerie Colbert

salle Giorgio Vasari

2, rue Vivienne ou 6, rue des Petits-Champs – 75002 Paris

Métro lignes 1 (Palais-Royal/Musée du Louvre), 3 (Bourse), 7 et 14 (Pyramides).

Contact : piyush.wadhera@inha.fr

Entrée libre.

Journées d’étude – L’Histoire de l’art à la source

_ Dans le cadre de la publication de plusieurs ouvrages réalisés par les Archives nationales d’instruments de recherche ou de guides ayant trait à l’histoire de l’art dans l’acception la plus large du terme, l’INHA et les Archives nationales organisent conjointement deux journées d’étude consacrées aux sources de l’Histoire de l’art.

La question sera abordée sous deux angles : sources connues – sources en devenir, et archivistes et historiens de l’art – échanges et complémentarités.

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Informations pratiques

► Institut national d’histoire de l’art / Galerie Colbert, Auditorium :

2, rue Vivienne ou 6, rue des Petits-Champs – 75002 Paris

Métro lignes 1 (Palais-Royal/Musée du Louvre), 3 (Bourse), 7 et 14 (Pyramides).

► Archives nationales – Site de Pierrefitte :

59 rue Guynemer – 90001 – 93 383 Pierrefitte-sur-Seine

Métro ligne 13 (Saint-Denis-Université).

Contact : isabelle.chave@culture.gouv.fr et philippe.senechal@inha.fr

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Colloque – L’artiste et l’antiquaire. L’étude savante de l’antique et son imaginaire à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles).

_ L’ambition de ce colloque, dont le sujet se situe à la croisée de l’archéologie et de l’histoire de l’art, est d’analyser les formes de collaborations savantes entre les « antiquaires » et les artistes à l’époque moderne.

De la Renaissance à la fin du XVIIIe siècle, la recherche savante sur les civilisations antiques à partir de leurs différents vestiges, écrits et matériels, fut aussi bien le fait de grands lettrés que celui de nombreux artistes et praticiens. Si les hommes de lettres eurent souvent besoin de dessinateurs pour les seconder dans leur travail de documentation des objets et des sites, ceux-ci se sont révélés à l’occasion d’excellents collaborateurs, voire même de fins connaisseurs de l’Antiquité classique qui ont contribué directement à la construction de la discipline.

Le colloque réunira des spécialistes de tous horizons – archéologues, historiens de l’art antique et moderne, historiens de l’archéologie – en vue d’une réflexion commune sur la recherche antiquaire, ses méthodes et ses enjeux, ainsi que sur la fécondité de ces études sur les plans artistique et culturel. Les travaux mettront l’accent sur les réseaux socio-professionnels, sur les pratiques de documentation et l’illustration des traités, ainsi que sur les relations entre savoir et invention, érudition antiquaire et création artistique.

Colloque organisé en partenariat par l’INHA et le Centre André Chastel (UMR 8150).

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Informations pratiques :

INHA

Auditorium de la Galerie Colbert,

2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits-Champs – 75002 Paris.

métro : Bourse ou Palais-Royal-Musée du Louvre

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Conférence – L’église des Carmes-Billettes de Paris : une église d’après Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1744-1758)

_ Mardi 18 février 2014 à 17h30, par Philippe Cachau, docteur en histoire de l’art, conseiller et chargé de communication du patrimoine.

Dernier ensemble conventuel préservé de la capitale, l’église et le couvent des Carmes-Billettes, rue des Archives, ont fait l’objet de bien des légendes et ce dès le Moyen Âge.

Longtemps attribuée au Frère Claude, architecte dominicain du Noviciat général de Paris, l’église actuelle, bâtie de 1754 à 1758, peut être désormais rendue à l’architecte du roi Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart, dont c’est là l’unique réalisation religieuse à Paris.

Cette église s’inscrit dans un vaste mouvement de reconstruction des couvents du Marais entamé au XVIIe siècle. Sa reconstruction fut en grande partie entravée par la querelle pluriséculaire entre les Carmes et la paroisse voisine de Saint-Jean-en-Grève. C’est l’histoire compliquée de cet édifice au milieu du XVIIIe siècle et les parallèles avec d’autres réalisations religieuses de Mansart de Sagonne et des Mansart qui seront évoqués ici.


Informations pratiques

Archives nationales, hôtel de Soubise, Chambre du Prince

60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris

(M° Rambuteau ou Hôtel de Ville).

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Journée d’étude – Revoir Oudry

_ Cette journée d’études propose de jeter un regard oblique sur Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) à travers ses conférences, ses rapports à l’ornement et la circulation de ses motifs, touchant ainsi aux questions de répétition et d’autorité.

De ses conférences à l’Académie à son rôle de directeur de la manufacture de Beauvais et d’inspecteur de celle des Gobelins, des cours de dessins qu’il donne au prince Frédéric à sa réapparition dans l’art contemporain, l’œuvre et la fortune critique d’Oudry permettent de réfléchir aux rapports entre peinture et ornement dans l’art français du XVIII siècle. Plus largement, c’est la présence lacunaire d’Oudry dans les discours de l’histoire de l’art qui sera interrogée en ce qu’elle peut révéler des méthodes et de l’état de la discipline. En effet, en dépit d’un œuvre foisonnant et d’une carrière académique prestigieuse, Oudry n’a pas reçu l’attention muséographique et critique continue dont bénéficient Watteau, Boucher, Chardin ou Fragonard, et n’a pas bénéficié du renouveau des études sur l’art rococo dans le monde anglo-saxon.

Les chercheurs européens et nord-américains invités proposent donc, au-delà des canons de sa peinture animalière, de revoir Oudry dans les marges de la discipline.

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Informations pratiques

INHA, Galerie Colbert

salles Giorgio Vasari et Walter Benjamin

6 rue des Petits-Champs, 75002 Paris

Entrée libre

Contact : michael.decrossas@inha.fr, catherine.girard@yahoo.com, pullins@fas.harvard.edu

Appel à communications – Journées d’études de la SFHU 2014

Les zones portuaires : aménagements, réaménagements, réhabilitations de l’Antiquité à nos jours.

Les journées d’étude de la SFHU (Société française d’histoire urbaine) se tiendront les 16 et 17 janvier 2014, à l’université de Caen Basse-Normandie et sont organisées en collaboration avec le Centre de Recherche d’Histoire quantitative (UMR 6583 CNRS/UCBN).

La thématique retenue cette année invite à réfléchir aux liens entre les installations portuaires et la ville. Port au cœur de la ville, existence d’avant-ports dissociés de l’espace urbain, les schémas et leurs évolutions sont multiples depuis les époques anciennes et les mutations des espaces portuaires nombreuses. Cette thématique, conçue dans une perspective chronologique et géographique large, trouve un écho particulier dans les territoires de l’ouest de la France, et spécialement de Normandie, où les questions de rapports entre les espaces portuaires et le tissu urbain ont orienté les politiques d’aménagement.

À toutes les époques, les spécificités des villes portuaires sont liées à leur intimité avec l’eau, à la morphologie des quartiers du port et des zones qui accueillent les navires. Toutefois, les infrastructures portuaires ont évolué au fil du temps en liaison avec les mutations économiques et techniques : navires, fret, routes maritimes, circuits de redistribution. Comment ces évolutions se traduisent-elles dans l’espace des ports et dans le rapport des zones portuaires avec l’espace urbain ? Qui sont les acteurs du déplacement et quels sont les intérêts en jeu ?

Certains espaces et bâtiments portuaires ont fait l’objet d’importantes opérations de renouvellement, tandis que les activités migraient vers de nouveaux sites plus adaptés. D’autres sont aujourd’hui encore délaissés (zones d’entrepôts et de fonctions logistiques…) et constituent des espaces dont l’insertion dans le tissu urbain est parfois problématique ou pour lesquels il faut réparer la césure ville/port longtemps créée par les voies ferrées et les infrastructures de logistique. Depuis les années 1960, la concentration des sites portuaires s’accélère et concerne presque toutes les activités. On propose d’étudier la réhabilitation et/ou requalification et les usages nouveaux qui peuvent en découler : waterfronts, patrimonialisation des « vieux ports », opérations événementielles, « mise en tourisme » de l’activité de pêche, etc. On attend à la fois un exposé des problématiques et des études d’exemples emblématiques des évolutions récentes et moins récentes. La comparaison internationale sera vivement souhaitée. Les aspects sociaux de la requalification ne seront pas oubliés.

Comité d’organisation :

Natacha Coquery (université Lumière Lyon 2)

Stéphane Frioux (université Lumière Lyon 2)

Jean-Pierre Guilhembet (université Paris-Diderot-Paris 7)

Laurence Jean-Marie (université Caen Basse-Normandie)

Jean-Louis Lenhof (université Caen Basse-Normandie)

Denis Menjot (université Lumière Lyon 2)

Laurence Montel (université Caen Basse-Normandie),

Thibault Tellier (université Lille 3)

 La date limite des envois de propositions est fixée au 15 septembre 2013 et sont à adresser à laurence.jean-marie@unicaen.fr