Gênes au XVIIIe siècle. Le décor d’un palais

_ Au XVIIIe siècle, au cœur d’évènements qui mettent à mal la souveraineté et le prestige de Gênes, l’aristocratie parvient à maintenir sa place économique et politique. Les palais que les familles de la noblesse de l’époque meublent et donnent à voir au public en sont la preuve incontestable : le décor installé dans ces demeures répond au décorum et à une stratégie qui vise à consolider l’établissement des familles par le moyen de l’héritage.

Le palais Spinola à Pellicceria est paradigmatique de ces stratégies. Cet ouvrage éclaire les usages que l’aristocratie fait du décor, en analysant les meubles et les objets qui le composent, sous un angle à la fois social, juridique et esthétique. Il met aussi en évidence la cohérence des collections, enjeu majeur pour les familles, contraintes potentielles pour les artistes et artisans auxquels elles passent commande.


Informations pratiques

Anne Perrin Khelissa, Gênes au XVIIIe siècle. Le décor d’un palais, Paris, INHA/CTHS, Collection L’art et l’Essai, 2013.

400 pages, 16,5 x 22 cm.

33 Euros.

ISBN : 978-2-7355-0801-3

L’ouvrage sera disponible en librairie le 24 octobre 2013.


Anne Perrin Khelissa est maître de conférences en histoire de l’art moderne à l’université Toulouse II – Le Mirail. Ses travaux portent sur l’histoire de la production, de la consommation et de la réception des arts du décor au XVIIIe siècle. Elle a participé à l’édition intégrale des Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture (Paris, ENSBA, 2010-2013) et dirige le prochain numéro de la revue Etudes sur le XVIIIe siècle (Editions de l’université de Bruxelles).

Préface de Peter Furhing, conseiller scientifique à la Fondation Custodia.

Yves PAUWELS – L’Architecture et le livre en France à la Renaissance

_ Cet ouvrage montre comment, à partir des années 1540, les architectes prennent connaissance des traités, que des génies tels que Philibert De l’Orme ou Pierre Lescot dépassent pour inventer une architecture originale, synthèse de la culture humaniste, des habitudes médiévales et des valeurs modernes.


Informations pratiques

Yves PAUWELS, L’Architecture et le livre en France à la Renaissance, « Une magnifique décadence » ?, éd. Classiques Garnier, Paris, 19 avril 2013.

430 p., 16 x 24 cm

Broché, ISBN- 978-2-8124-0862-5, 49 €

Relié, ISBN- 978-2-8124-1101-4, 97 €


Yves Pauwels, professeur d’histoire de l’art moderne au Centre d’études supérieures de la Renaissance (université François-Rabelais, Tours), a publié de nombreux ouvrages et articles sur l’architecture en Europe à la Renaissance et au XVIIe siècle.

Paris, de parcelles en pixels

_ Il s’agit des actes du colloque conclusif du programme de recherche
ALPAGE ; ce travail collectif regroupant historiens, géographes et informaticiens, témoigne des profonds renouvellements de l’histoire médiévale et moderne de Paris grâce à l’analyse spatiale. L’ouvrage montre les apports de la cartographie pour l’étude non seulement topographique, mais aussi sociale et politique de Paris, tout particulièrement au Moyen Age et à l’époque moderne. Des thèmes aussi variés que la topographie des enceintes médiévales, la place des seigneurs dans la ville, les hôtels aristocratiques, les densités de population, la morphologie urbaine y sont présentés.

Le plus ancien plan parcellaire de Paris (plans Vasserot, 1810-1836) a été reconstitué dans un système d’information géographique, permettant ainsi d’analyser la morphologie urbaine et de la croiser avec diverses emprises sociales : localisation des enceintes, densités socio-économiques, spatialités du pouvoir seigneurial et royal, présence de la noblesse à Paris sont autant de dimensions de la fabrique de la ville bénéficiant d’un Éclairage nouveau.

– voir la présentation de l’ouvrage et le sommaire

Auteurs : Ulrich André | Anne-Laure Bethe | Georges-Xavier Blary | Brigitte Boissavit-Camus | Alain Bouju | Caroline Bourlet | Boris Bove | Yoann Brault | Jean-Christophe Burie | Jean-François Cabestan | Pascal Chareille | Alain Dallo | Michel Denès | Nicolas Faucherre | Aude Foviaux | Claude Gauvard | Éric Grosso | Étienne Lallau | Bruno Laurioux | Alain Layec | Hélène Noizet | Jean-Marc Ogier | Frédéric Pouget | Romain Raveaux | Sandrine Robert | Jean-Michel Roddaz | Paul Rouet | Antoine Ruault | Véronique Soulay.


La Librairie Picard et l’éditeur des PUV propose un évènement
culturel à l’occasion de ces publications : une rencontre avec
certains auteurs, dont Caroline Bourlet, Yoann Brault et Hélène Noizet, est organisée le jeudi 18 avril à 18h30, à la Librairie Picard et Epona, 82 rue Bonaparte, 75006 Paris.


Informations pratiques

Paris, de parcelles en pixels : analyse géomatique de l’espace parisien médiéval et moderne, ouvrage collectif, PUV/Comité d’Histoire de la Ville de Paris, avril 2013.

354 p., 225 x 302 mm

45€

978-2-84292-364-8

L’Architecture de l’Empire entre France et Italie : Institutions, pratiques professionnelles, questions culturelles et stylistiques (1795-1815)

L’ouvrage étudie les liens et les transferts entre les cultures française et italienne pendant l’épisode napoléonien et dans les années immédiatement postérieures, pour mieux saisir le legs de cette période dans l’architecture et l’urbanisme des villes européennes contemporaines.

L’étude de ces échanges féconds nous engage naturellement dans une réflexion embrassant les idées, la formation et les styles, la typologie et la morphologie des constructions, comme les pratiques professionnelles, qui déterminent la culture architecturale de l’Europe, de la création des « Républiques sœurs » – Napoléon Bonaparte était alors Premier Consul – à l’avènement de l’Empire. La dernière page de cette épopée, aussi glorieuse qu’agitée, marquée par des bouleversements continus de tous ordres, aux conséquences majeures dans le domaine architectural, se tourne sous la Restauration, largement conditionnée par les années qui précèdent, et cependant porteuse de ses propres idées, de ses styles et de ses pratiques.


Table ronde autour de la présentation du livre, sous la direction de Letizia Tedeschi et de Daniel Rabreau.

Avec la participation de Basile Baudez (Université de Paris IV-Sorbonne), Alexandre Gady (Université de Paris IV-Sorbonne), Jean-Philippe Garric (INHA) et des éditeurs de l’ouvrage.

Télécharger le programme de la Table ronde

Mardi 16 avril 2013, 18h

Institut National d’Histoire de l’Art

Salle Giorgio Vasari

Galerie Colbert

2 rue Vivienne, Paris 2e

Accès : 6 rue des Petits-Champs

Entrée libre.

Basile BAUDEZ – Architecture et tradition académique

Issu d’une thèse de doctorat soutenue à l’EPHE sous la direction de Jean-Michel Leniaud, cet ouvrage intitulé Architecture et tradition académique au siècle des Lumières constitue la première synthèse jamais publiée traitant des rapports entre l’architecture, les architectes et l’institution académique au XVIIIe siècle en Europe.

Dans le système des beaux-arts, l’architecture, en tant qu’art utile, a toujours occupé une place singulière. Issue des arts du dessin, elle occupait cependant un rang égal à la peinture et à la sculpture dans les premières académies fondées par les humanistes de la Renaissance. Ces institutions connurent leur âge d’or au siècle des Lumières dans le domaine des sciences, des lettres et des arts. Les académies artistiques d’Europe se définissaient comme des cercles professionnels, des organes de consultation pour le pouvoir politique et des écoles visant à transmettre un certain nombre de principes esthétiques. Elles jouèrent un rôle crucial pour la structuration de la profession architecturale, l’établissement de normes théoriques et la diffusion de la pratique de l’expertise dans l’Europe classique.

Cet ouvrage examine pour la première fois la manière dont ce modèle propre au monde occidental, si décrié à la fin du XIXe siècle, a donné naissance dans la seconde moitié du XVIIIe siècle à la profession moderne d’architecte et à une façon de concevoir l’art de bâtir qui est encore la nôtre.

télécharger le résumé et le sommaire de l’ouvrage.


Informations pratiques

Basile Baudez, Architecture et tradition académique, PUR, Rennes, 2013.

392 p., 17.5 x 25 cm, illustrations couleurs et noir et blanc

24€

ISBN : 978-2-7535-2122-3

Presses Universitaires de Rennes, www.pur-editions.fr


Basile Baudez, archiviste paléographe, agrégé d’histoire, est maître de conférences en histoire du patrimoine moderne et contemporain à l’université Paris-Sorbonne. Ses recherches portent sur l’histoire de l’architecture européenne de l’époque classique.

voir sa fiche biographique .

Alexandre COJANNOT – Louis Le Vau et les nouvelles ambitions de l’architecture française 1612-1654

_ L’architecte Louis Le Vau (1612-1670) est une figure difficilement contournable du siècle de Louis XIV, mais aucun ouvrage n’a été menée à bien à son sujet et des pans entiers de son activité demeurent encore obscurs. Fils de maçon, Le Vau débute sa carrière sur l’île Saint-Louis à Paris et se fait rapidement connaître comme architecte par les riches particuliers qui font bâtir de nouveaux hôtels.

Il est notamment l’auteur de l’hôtel Lambert qui le fait remarquer par Fouquet (Vaux-le-Vicomte) et Louis XIV (pour Versailles). A partir de nombreuses sources d’archives inédites, l’ouvrage retrace le début de la carrière de Le Vau et donne à voir ses réalisations aujourd’hui disparues. Il couvre les vingt premières années de l’activité de Le Vau, depuis sa première oeuvre connue, l’hôtel Bautru (sur l’île Saint-Louis) en 1634 jusqu’au commencement de son emploi au service du roi en 1654.

A travers l’étude de ses débuts professionnels, de son activité sur l’île Saint-Louis et des progrès de sa carrière à la ville et à la cour, le propos permet d’éclairer non seulement le portrait du jeune architecte, mais aussi d’offrir un tableau des personnalités et des ambitions artistiques, sociales et politiques qui animent l’architecture française au milieu du XVIIe siècle. L’ouvrage compte de nombreuses reproductions (manuscrits, estampes, tableaux), des photographies (façades, décors intérieurs) et des dessins de l’auteur qui restituent des édifices aujourd’hui disparus qui ont marqué l’architecture française.


Informations pratiques

Alexandre COJANNOT, Louis Le Vau et les nouvelles ambitions de l’architecture française 1612-1654, Paris, Picard, novembre 2012.

368 p., 216 illustrations en noir et couleurs, 22 x 28 cm

67€

978-2-7084-0936-1


Alexandre Cojannot est archiviste paléographe et ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome. Il a consacré sa thèse de doctorat en histoire de l’art à Louis Le Vau. Il est actuellement conservateur à la direction des Archives du ministère des Affaires étrangères et membre de la commission nationale des monuments historiques.

Guide des sources de l’histoire de l’art aux Archives Nationales et aux Archives de Paris

_ Fruit d’un long travail de recherche auquel ont participé cinquante
archivistes, ce guide a l’ambition de renouveler un instrument vieux
d’un demi-siècle et propose de diversifier les approches
traditionnelles de l’histoire de l’art par un large champ
chronologique allant du Moyen Âge au XXIe siècle, de nouvelles
perspectives sur le monde des arts et des artistes, et l’ouverture
de la discipline au patrimoine culturel en son entier.

Fondé sur l’inépuisable richesse de près de 300
kilomètres d’archives, ce guide, reflet de l’histoire
administrative complexe de la France, s’organise autour de sept
chapitres traitant des fonds d’Ancien Régime, des fonds
postérieurs
à la Révolution française, des fonds spécifiques comme ceux du
Minutier central des notaires de Paris, des archives
privées, des archives imprimées et des typologies particulières
comme les cartes, plans, fonds d’architectes, photographies,
manuscrits enluminés, collections sigillographiques et objets
mobiliers. Le dernier chapitre est dévolu aux ressources des Archives
de Paris.

Le présent ouvrage a pour but de mieux aider à s’orienter dans
le dédale des sources historiques conservées par les
grandes institutions complémentaires que sont les
Archives nationales
et les Archives de Paris.


Informations pratiques

Guide des sources de l’histoire de l’art aux Archives Nationales et aux Archives de Paris, sous la dir. de Martine Plouvier, éditions du Comité des Travaux Historiques, Paris, novembre 2012.

792 p. | cahier couleur 32 p. | 17 x 22 cm

35€

978-2-7355-0772-6

Vente en librairie le 30 novembre 2012.

Sara GALLETTI – Le palais du Luxembourg de Marie de Médicis (1611 – 1631)

_ L’histoire du palais du Luxembourg, premier palais royal construit à Paris sur un projet cohérent, n’avait pas fait l’objet d’une monographie complète depuis 1910.

Des sources inédites ou réinterprétées permettent de préciser l’évolution du projet comme du budget entre 1611 et 1615 et d’en suivre le chantier, incomplet au moment de l’exil définitif de Marie de Médicis en 1631, sous les directions successives des architectes Salomon de Brosse et Jacques Lemercier, ainsi que de Tommaso Francini pour le jardin.

Palais parisien bâti par une princesse toscane, le Luxembourg présente une architecture originale, mélange créatif des traditions française et italienne. Dédié au couple Marie de Médicis – Henri IV, comme le montre son parti architectural, ses sculptures et son décor peint, le palais ne se laisse pas interpréter d’une façon simple : au-delà de la « maison » à laquelle elle fait référence en 1611, Marie de Médicis construit un palais mémorial pour que nul dans le contexte politique de la Régence et de la minorité de Louis XIII, ne puisse oublier la source de son autorité et de son droit.

Cet ouvrage à la fois historique et architectural retrace l’histoire de la construction d’un édifice appelé à devenir un modèle en Europe.


Informations pratiques

Sara GALLETTI, Le palais du Luxembourg de Marie de Médicis (1611 – 1631), éd. Picard, coll. De Architectura, Paris, novembre 2012.

294 p., 172 illustrations en noir et couleurs, 21 x 27 cm

53€

978-2-7084-0935-4


Sara Galletti est diplômée en architecture de l’IUAV de Venise et professeur assistante en histoire de l’architecture à Duke University (États-Unis).

Ses recherches concernent l’histoire et la théorie de l’architecture en France aux XVIe et XVIIe siècles.

Marigny, ministre des arts au château de Menars

_ En partenariat avec le GHAMU.

Présentation

Ambitieux, fier, ombrageux : les qualificatifs ne manquent pas pour définir Abel-François Poisson de Vandières, marquis de Marigny et seigneur de Menars (1727-1781). Il eut la chance d’être le frère cadet de la maîtresse de Louis XV, titrée marquise de Pompadour, qui l’introduisit dès son adolescence à la cour du roi. À vingt-quatre ans, il est nommé Directeur général des Bâtiments du Roi, Arts et Manufactures. Un voyage en Italie en compagnie d’artistes et d’architectes engagés dans les débats esthétiques contemporains fut le déclic vers l’émancipation : Marigny commença alors à se constituer une collection d’exception. Sa galerie de statues était la 1ère de France après celle de Louis XV. Il dirigea surtout la politique des arts du royaume pendant 30 ans, laissant à l’humanité des chefs d’œuvre tels que la place de la Concorde, l’École Militaire, les jardins des Champs-Élysées ou le Panthéon.



L’exposition présente le fonds exceptionnel des Archives départementales de Loir-et-Cher, encore jamais dévoilé au public, constitué de centaines de dessins représentant l’aménagement des jardins du château de Menars en Loir-et-Cher, plusieurs tableaux majeurs en provenance du musée du Louvre ou du château de Versailles, ainsi que des œuvres issues de la collection personnelle de Marigny.

Ce catalogue, rédigé par des spécialistes du sujet, développera les différents et principaux aspects de la personnalité du ministre.


Informations pratiques

Catalogue de l’exposition

Présentée à Expo 41, Blois (29 Juin – 16 septembre 2012).


Éditions Silvana Editoriale

150 illustrations
, 192 pages

Prix : 28 €

Ruth FIORI – L’Invention du Vieux Paris. Naissance d’une conscience patrimoniale dans la capitale.

Préface de Dominique Poulot


Format 20,5 x 22,5 cm

Broché

Couverture illustrée en couleur

environ 304 pages

Parution : 2011

ISBN 978-2-8047-0099-7

Prix : 35€

Editions Mardaga

http://www.mardaga.be


Présentation par l’éditeur

« Au spectacle quasi quotidien des destructions – d’hôtels particuliers, de maisons médiévales – consécutives aux transformations de Paris à partir du Second Empire, un certain nombre de personnalités, comme Victor Hugo, ou de simples citoyens prennent la mesure de l’urgence qu’il y a à s’engager en faveur des témoins de l’histoire et de la vie passée de la capitale.

Ce mouvement aux motivations historiques et littéraires autant qu’artistiques et architecturales aboutit rapidement à la naissance de nombreuses associations. Il invente à proprement parler la notion de Vieux Paris – par opposition au Paris Moderne qui surgit alors de toutes parts.

Cet ouvrage consacré à la naissance d’une conscience patrimoniale dans le Paris de la fin du XIXe et du début du XXe siècle est le premier à retracer l’histoire des groupes de sauvegarde et de leur action, auxquelles on doit la préservation de nombreux fleurons du patrimoine architectural et urbain parisien. Servi par une iconographie inédite et variée, il restitue les controverses, les débats et les mobilisations qui ont largement contribué à dessiner le paysage urbain que nous connaissons aujourd’hui. Il montre aussi l’évolution des mentalités et des prises de conscience qui façonnent un imaginaire urbain, qui, bien loin d’être exclusivement nostalgique, s’efforce de penser la place du passé dans la grande métropole du XXe siècle alors en gestation. »

L’auteur

Ruth Fiori est historienne du patrimoine. Elle a été chargée de recherche à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), chargée d’étude du patrimoine pour la Ville de Paris (PSVM du Marais), et chargée de mission pour le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS).

Elle est l’auteur de Paris déplacé du XVIIIe siècle à nos jours. Architecture, fontaines, statues, décors (Parigramme, 2011), ainsi que de nombreux articles sur le patrimoine parisien et sa sauvegarde aux XIXe et XXe siècles.

La thèse dont est issu ce livre a reçu en 2010 le prix du musée d’Orsay.